Modernisation de la ligne ferroviaire Serqueux-Gisors – Contribution du Groupe des élu-e-s régionaux Normandie Ecologie – EELV
Rouen, le 25 avril 2016
Enquête publique
Modernisation de la ligne ferroviaire Serqueux-Gisors
Contribution du Groupe des élu-e-s régionaux Normandie Ecologie – EELV
Une enquête publique concernant le projet de modernisation de la ligne ferroviaire Serqueux-Gisors a débuté le 8 mars 2016 et s’achèvera le 26 avril 2016.
Dans ce cadre, le groupe des Elu-es Normandie Ecologie – EELV réaffirme son intérêt pour le développement du fret ferroviaire, ainsi que celui par voie fluviale, afin de limiter le recours au transport routier qui contribue fortement à la pollution de l’air et aux rejets de gaz à effet de serre, causes des dérèglements climatiques.
Pour mémoire, une ligne de chemin de fer bien tracée et à double voie reliait autrefois au plus court par le pays de Bray, la région parisienne et Dieppe, mais elle fut pourtant abandonnée.
Aujourd’hui, nous assistons à la remise en service de la ligne, ce qui nous incite toujours à émettre un avis favorable. L’ancienne ligne de Dieppe constituait l’axe structurant du Pays de Bray, sa réhabilitation même partielle nous apporte une part de satisfaction même si nous regrettons que cela ne concerne pas l’intégralité de la ligne.
Après le renouvellement de la voie déjà effectué, la mise en place d’une signalisation de cantonnement et l’électrification prévues, la suppression des passages à niveaux fait en ce moment l’objet d’une enquête publique.
Nos inquiétudes portent sur 2 points, l’un concernant les conséquences environnementales, et l’autre l’absence de plus-value pour le voyageur.
En terme de conséquences environnementales :
– La fermeture de 3 gros passages à niveaux et ses conséquences sur le quotidien des habitants de Forges et de Gournay-Ferrières qui devront utiliser d’avantage leur voiture pour aller de Gournay à Ferrières, donc qui dit plus de voiture dit plus de pollution.
- Aujourd’hui, la logistique est presque uniquement routière, les chantiers de transports combinés sont marginaux. Où peut aller le train qui part du Havre. Demain quand le fret ferroviaire redeviendra une évidence pour lutter contre le réchauffement climatique, ces investissements trouveront tous leur sens.
- L’impact écologique des nouveaux axes routiers créés en complément : l’emprise agricole est forte, des zones Natura 2000 vont être impactées, et enfin la qualité de l’eau de l’Epte est menacée.
En terme de transport de voyageurs :
Nous devrions pouvoir compter sur la remise en circulation de TER sur ce secteur délaissé, de Gisors à Rouen, via Gournay et Serqueux. La finalité revendiquée, c’est le fret ferroviaire et plus précisément le combiné originaire du port du Havre. La conséquence accessoire, c’est la remise en circulation de TER.
Or, les voyageurs sont de nouveau les victimes d’un service minimum : deux points d’arrêts seulement subsistent sur les six gares d’origine.
Les fondamentaux d’un bon service (amplitude, cadencement, correspondances) ne sont pas respectés. L’usager attend autre chose, ce n’est pas ainsi qu’on fera « préférer le train ».
Pour le Groupe Normandie Ecologie – EELV
Laetitia Sanchez, Présidente de Groupe