Crise de l’élevage : réaction de Yanic Soubien #EELV #Normandie
Les manifestations de colère des éleveurs, en Normandie comme dans d’autres régions, durent depuis plusieurs semaines. Et la situation est grave : entre 22 et 25 000 exploitations, soit près d’une sur dix, sont menacées de dépôt de bilan avant la fin de l’été. Dans une région d’élevage comme la nôtre, c’est la physionomie de nos territoires qui est directement menacée : moins de fermes, ce sont des campagnes plus vides, des conditions de vie et d’emploi plus difficiles.
Devant une telle crise, il est du devoir des pouvoirs publics de mettre en œuvre tout ce qui peut l’être pour réduire les difficultés : des mesures d’urgence sont évoquées, elles sont nécessaires. Mais personne ne peut considérer qu’elles suffiront à éteindre ni la colère des éleveurs, ni les raisons qui ont provoqué cette crise comme les précédentes.
Car cette crise, aussi profonde soit-elle, n’est pas la première. Il est temps de tirer les leçons des erreurs commises depuis tant d’années, et de leurs conséquences sur la qualité de l’alimentation, sur la situation des producteurs, sur l’état de l’environnement et des ressources naturelles… Sur la confiance des consommateurs, aussi, qui ne cesse de se dégrader.
Il faut un plan d’urgence pour les filières d’élevage, et les écologistes seront attentifs aux résultats de la table ronde qui se tient aujourd’hui à Caen et aux annonces qui seront faites demain en Conseil des ministres. Mais il faut aussi et surtout un plan durable de réorientation de l’agriculture. Il faut dessiner l’objectif et les moyens concrets d’un nouveau modèle agricole, respectueux des producteurs, des consommateurs et de l’environnement.
Pour Yanic SOUBIEN, vice-président de la la Région et Basse-Normandie et tête de liste Normandie Ecologie aux élections régionales : « Changer sera plus difficile, dans un premier temps, que de faire comme avant. Mais continuer comme ça, replâtrer un système devenu fou sans rien changer, c’est à coup sûr voir surgir dans un an, dans deux ou trois ou cinq, une prochaine crise, puis une autre et encore une autre. Les écologistes sont disponibles pour construire, avec les agriculteurs, un autre modèle, attendu par les consommateurs et bénéfique pour les producteurs. »