RÉGION NORMANDIE – ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE du 24 mars 2016 – MAEC / Agriculture biologique 🗺

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Rapport 12 – MAEC / Agriculture biologique.

Intervention de Claude Taleb

Cet avis sur les MAEC et sur les mesures de soutien à l’agriculture biologique concernent deux des principaux leviers d’action publique dont nous disposons au niveau régional à l’appui de la transition agro-écologique progressive de notre production agricole.

A en juger à la lecture des OB comme de ce rapport ou du précédent concernant les « chantiers pour la refonte de la politique agricole », cette orientation de fond n’est pas remise en question.

C’est une bonne chose. Il faut souligner que cette évolution rencontre l’adhésion d’un nombre croissant de professionnels et n’est pas loin d ‘être plébiscitée par des consommateurs de plus en plus avertis de ces sujets et de plus en plus soucieux d’accéder à une offre alimentaire de qualité, aussi bonne pour les papilles que pour la santé avec l’exigence qu’elle soit issue des productions locales.

Je l’ai dit en commission, nous approuvons les choix qui sont proposés dans la partie de ce rapport qui concerne les MAEC.

Le nombre de dossiers fait mentir les pessimistes ou les Cassandres qui , il y a un an encore, pronostiquaient l’échec. Il est en hausse dans les 2 ex régions, très spectaculairement en ex BN du fait du report massif vers les MAEC de centaines d’agriculteurs privés de l’ancienne PHAE (prime à l’herbe agro-environnementale), et cela fait exploser .. la prévision budgétaire.

Dans ce contexte, on ne peut que soutenir votre volonté de d’abord dégager des ressources nouvelles, puis de plafonner les montants et surtout de prioriser, ainsi que cela est préconisé, les niveaux d’engagements environnementaux les plus exigeants.
Il faut le rappeler, les MAEC ne sont pas un simple revenu complémentaire qui devrait être garanti au plus grand nombre : elles sont là pour accompagner contractuellement les efforts des agriculteurs qui font évoluer leurs systèmes vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement, plus économes de ressources.

La volonté exprimée d’apporter un soutien appuyé à l’agriculture biologique, dans la continuité des deux ex régions est également positive.

Ce choix est tout particulièrement pertinent dans le contexte des difficultés qui affectent durement notre région d’élevage.
De multiples témoignages ou reportages médiatisés ont montré ces dernières semaines l’intérêt croissant pour la bio des consommateurs et des paysans. Ceux ci y trouvent l’une des solutions les plus opérationnelles pour consolider ou sauver leurs systèmes.

Ces impressions sont confortées ici par les données dont nous disposons : selon l’agence bio chargée par l’Etat du tableau de bord de suivi de l’agriculture bio,

  •  En ex BN, où on a passé fin 2015 le cap des 1000 agriculteurs bios, 120 paysans ont opéré en 2015 leur conversion, et, en 2016, au rythme actuel, on mise sur 150. Les demandes d’information d’agriculteurs conventionnels sont quotidiennes et il faut aujourd’hui 2 mois de délais pour disposer d’un accompagnement.
  • Et l’ex HN, de tradition beaucoup moins bio-friendly, n’est pas en reste ! il y avait 221 agriculteurs bio fin décembre 2015 mais 25 nouveaux en conversions fin février, pour les seuls 2 premiers mois de l’année.A ce rythme on peut désormais espérer atteindre l’objectif de doubler le nombre d’exploitations et les surfaces en bio d’ici 2017, conformément à l’objectif « Ambition bio » proposé par l’Etat en

2013/2014 et auquel nous avions souscrit non sans un certain scepticisme..

Dans cette situation, je crois que le message à la profession sur lequel nous devons nous accorder est celui d’un engagement fort à créer l’ecosystème favorable à l’essor de la bio et à soutenir les actions qui sont mises en œuvre afin d’accompagner les parcours techniques et économiques de tous les agriculteurs normands qui s’engagent et s’engageront dans cette voie.

C’est pourquoi je vous propose un petit amendement …. renvoyant aux échanges et aux chantiers annoncés les décisions concernant la prolongation ou non, totale ou partielle, de l’aide au maintien au delà de l’engagement de cinq ans.

Il ne s ‘agit pas de nier la difficulté des gestionnaires des fonds feader.
Il s’agit de privilégier l’objectif que la future marque normandie s’appuie sur toutes nos productions d’excellence dont la bio.

Les montants en question sont moindres que ceux qui manquent pour les MAEC.
Je me permets de surcroît de souligner que les contreparties du feader, en matière de soutien à la bio, sont apportées par l’Etat qui nous a engagés sur des objectifs de doublement et même de triplement (en HN) de la SAU. Ce qui ne signifie qu’il faille lui renvoyer la patate chaude mais plutôt que les solutions doivent pouvoir émerger d’une revoyure et d’une mobilisation communes !

Lecture de l’amendement

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