Nouveau retard sur le chantier de l’EPR : chaque jour en plus, ce sont 3 millions d’euros qui s’envolent. Jusqu’à quand ?

Normandie Ecologie

Communiqué de presse – Jeudi 3 septembre 2015

Nouveau retard sur le chantier de l’EPR : chaque jour en plus, ce sont 3 millions d’euros qui s’envolent. Jusqu’à quand ?

EDF a confirmé ce matin de nouveaux retards sur le chantier de l’EPR actuellement en construction à Flamanville dans la Manche. La mise en service du réacteur nucléaire est ainsi repoussée à la fin de l’année 2018 et le coût total de sa construction est désormais estimé à 10,5 milliards d’euros contre les 3,3 milliards prévus initialement.

Pour Yanic Soubien, tête de liste Normandie Écologie et Vice-président du Conseil Régional Basse-Normandie en charge de la formation tout au long de la vie : « Face à un tel désastre industriel et dans le contexte économique et budgétaire que l’on sait, l’arrêt du chantier de l’EPR dépasse de loin les seuls enjeux énergétiques. Qu’on soit pro ou antinucléaire, force est de constater que malgré les engagements à répétition du constructeur, chaque nouveau retard dissimule une malfaçon qui elle-même entraine un nouveau retard. Et pour chaque jour de plus, ce sont 3 millions d’euros qui s’envolent. Jusqu’à quand ? »

Le surcoût d’une année de retard sur le chantier de l’EPR – soit 1,2 milliards d’euros – permettrait s’il était investi à parité dans la rénovation thermique et les énergies renouvelables de créer près de 7000 emplois (1). Un chiffre au moins 5 fois supérieur aux emplois que génère l’actuel chantier de l’EPR.

« Renoncer n’est jamais chose aisée. Mais faut-il attendre le complet désastre pour agir ? La filière nucléaire, on le sait, traverse une crise sans précédent dont le chantier de l’EPR n’est que la partie émergée. Et Les crises, soit on les subit soit s’en saisit pour engager des transitions. Avec la liste Normandie écologie, nous voulons proposer aux habitants un nouveau pacte économique pour l’emploi et la qualité de vie. J’ai la conviction que la transition énergétique, ce sont les emplois de demain si on le décide aujourd’hui.» conclut Yanic Soubien.

(1) Le nombre d’emplois pérennes qui pourraient être créés avec le surcoût annuel de 1,2 milliards d’euros est de 6825 calculé en investissant la moitié de la somme dans la rénovation thermique, l’autre dans les énergies renouvelables. Ce calcul est effectué sur la base des potentiels énergies renouvelables définis par l’Ademe dans l’étude « 100% EnR 2050. » 

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