LUBRIZOL : USINE A RISQUE EN PLEIN COEUR DE VILLE

COMMUNIQUE DE PRESSE, 22 janvier 2013

A télécharger ici : Lubrizol – Réaction EELV

LUBRIZOL : USINE A RISQUE EN PLEIN COEUR DE VILLE

Le 21 janvier 2013, à partir de 8h du matin, une fuite de mercaptan sur le site de Lubrizol a eu comme conséquence de répandre une odeur extrêmement désagréable, provoquant de nombreux maux de tête et des gênes respiratoires auprès des populations du département, allant même jusqu’à Paris.
D’après Paris-Normandie, la préfecture aurait communiqué l’information hier à 12h54, alors même que l’entreprise Lubrizol a choisi de communiquer à minima.

Les écologistes haut-normands dénoncent cette situation surréaliste en matière de gestion des risques industriels sur notre territoire.

Le droit à l’information !
L’entreprise, la préfecture de Seine-Maritime et le ministère de l’Intérieur ont répété que ce dégagement était « non toxique » et que d’ailleurs on se situait en-dessous des normes… des normes de toxicité ? Est-ce aussi parce que ce n’est pas toxique que le match Rouen-Marseille est annulé ce soir ?
Ce nouvel accident industriel fait encore une fois la preuve que la désinformation officielle est bien au coeur du problème. Beaucoup ont appris cet accident et ses conséquences par les réseaux sociaux et le bouche à oreille. D’une manière générale, qui serait vraiment capable dans la population de préciser les risques auxquels nous sommes exposés, où obtenir l’information et quelle attitude adopter en cas d’accident majeur ? Ce qui provoque angoisse, rumeur et désorganisation : les services d’urgence ont été rendus inopérationnels car saturés d’appels et des consignes contradictoires ont été données par différents organismes.

Nous écologistes, demandons que soient systématiquement appliquées des procédures d’information établies et qu’à chaque crise soient faites des réponses claires pour mesurer la réalité du risque : pourquoi la fuite n’a pas été maitrisée avant émanation ? De quel gaz précis s’agit-il ? Quelles concentrations ont été mesurées par rapport aux normes concernées ? « Les habitants de l’agglomération doivent légitimement être informés, en toute transparence, des conséquences d’une fuite de gaz, qui se propage sur l’ensemble de l’agglomération en quelques heures, et qui
atteint rapidement Paris et sa région. » revendique Pascal Magoarou, Vice-Président écologiste à l’environnement à la CREA.

Le droit à la sécurité !
Cette nouvelle fuite relance le débat de la gestion des risques industriels au travers des PPRT (Plan de prévention des risques technologiques) et de leur compatibilité avec le nécessaire développement urbain. Notre territoire est emblématique du modèle de développement économique basé sur les énergies fossiles et l’industrie chimique qui fait peser dans nos villes une menace permanente sur les habitants.
« On ne peut négliger l’extrême fragilité des sites industriels en zone urbaine, où un accident peut survenir à tout moment. Quelle est l’efficacité des plans de prévention des risques technologiques ? » interroge Jean-Michel Bérégovoy, Co-président du groupe EELV à la ville de Rouen. « On a dénoncé, lors de l’élaboration du PPRT Lubrizol en avril 2010, la séparation du PPRT en 2 zones qui ne nous semblait pas pertinente. La délibération proposée précisait d’ailleurs que la Ville n’avait pas connaissance de tous les éléments pour décider en toute connaissance de cause. Les mesures prises pour assurer la sécurité des personnes (expropriation et sécurisation) dans les entreprises à risque en fonctionnement ici et ailleurs (71 sites Seveso sur notre agglomération) sont insuffisantes. L’usine Lubrizol est, rappelons-le, située en limite de futur écoquartier Flaubert ! ».
Pourquoi en effet une telle surprotection des entreprises industrielles et portuaires ?
Ce n’est en outre pas la première fuite de mercaptan chez Lubrizol. Comment est-il possible que ne soit pas remis en cause le privilège exorbitant d’un industriel qui a ainsi le « droit » de nuire à la qualité de vie et à la santé de millions d’habitants, probablement en toute impunité ? L’entreprise Lubrizol est au coeur d’enjeux économiques importants pour la zone rouennaise, où elle a choisi d’étendre ses activités industrielles au détriment du site d’Oudalle (près du Havre).

Responsabilité publique et application des PPRT
Au-delà de cet accident, il faut s’interroger sur une organisation qui autorise une telle concentration d’usines en zone urbaine dense, et réfléchir à la définition du risque acceptable.
Et, sujet directement lié, il faut aussi revenir sur les moyens à disposition des communes et des habitants pour se protéger quand le risque est là, de toute façon. Car la baisse des aides prévues dans le Grenelle, de 40% à 15%, fait reporter sur les seuls habitants la totalité de la responsabilité des risques industriels, en n’ayant d’autre choix que de prendre en charge les travaux nécessaires à leur protection.
Nous élu-es écologistes proposons, dans l’attente d’une disposition nationale obligeant les industriels à assumer leur responsabilités, de constituer un fond public d’aide aux résidents pour la réalisation des travaux prescrits dans le PPRT.

Région Haute-Normandie

Le président, David CORMAND,

CREA

Le président, Cyrille MOREAU

Ville de Rouen

Les co-présidents, Françoise LESCONNEC & Jean-Michel  BEREGOVOY

 

18 commentaires pour “LUBRIZOL : USINE A RISQUE EN PLEIN COEUR DE VILLE”

  1. peut-on porter plainte contre Lubrizol ?

  2. Merci de vos réactions et conclusions.
    Cet épisode gazeux montre où nous en sommes encore.
    Le principe pollueur-payeur a été adopté par l’OCDE en 1972!!!

  3. Salut
    dans mes souvenirs, c’est déjà arrivé, pas toxique mais ça donne franchement envie de vomir !
    Selon mes souvenirs à cette époque, Lubrizol avait dû remboursé les pâtisseries fabriquées à Barentin par Carrefour, les graisses avaient pris l’odeur… Ça remonte à loin, carrefour a été construit dans les années 70 ou avant, je me demande si je n’étais pas encore étudiant.

    René Bodineau

  4. Peut-on porter plainte contre Lubrizol ?
    Ne faut-il pas pour cela que soient autorisées les class actions ?
    Seul(e), il ne sera pas facile de prouver la mise en danger contre soi-même, de prouver la gêne ressentie, les effets indésirables. Et d’engager des frais d’avocats pour une longue et coûteuse procédure.
    A l’Etat, la Région, la métropole d’agir pour obtenir un compte-rendu de l’accident, et des engagements en termes d’investissements et humains pour que cela ne se produise plus (quand j’ai dit ça, j’ai rien dit).
    Au delà des excuses qu’on n’a pas eues, droit à l’information, études d’impact, et puis, avec un tel incident industriel, un diagnostic des installations et des process n’est-il pas nécessaire ?
    On s’en tire « bien » pour le coup, car il s’agissait d’un gaz inoffensif, à part les gênes, irritations, nausées et vomissements qu’il peut produire. Se serait-il agit d’un gaz plus dangereux et moins repérable, qu’en aurait-il été ?

  5. […] que le match Rouen-Marseille est annulé ce mardi 22 janvier ? », s’interrogent les élus Europe Écologie-Les Verts (EELV) de Haute-Normandie, dans un communiqué, mardi 22 […]

  6. Je pense que votre protestation ne va pas assez loin: En effet, ne serait-ce que pour évaluer le risque que pourrait subir le personnel de l’usine, il existe de nombreux capteurs permettant de mesurer la concentration du méthaniethiol qui a fuité (car il s’agirait bien de ce produit), dans l’usine et à proximité. Question: au courant de ces mesures, les « Autorités » se les sont, certainement, fait communiquer alors quel taux constaté ? Pourquoi n’en fait-on mention nulle part ? Communiquer et mentir semble être la spécialité de ces « Messieurs » qui accordent plus d’importance aux électeurs qu’aux citoyens….Et préfèrent communiquer plutôt qu’afficher la transparence promise…..De toute façons, les habitants qui continuent à ne pas se déplacer lors des enquêtes publiques, et qui semblent demander à leurs élus de les « laisser dormir tranquilles » ne peuvent s’en prendre qu’à eux mêmes: Les promesses n’engagent que ceux qui les croient et le malheur vient moins de ceux qui font le mal que de ceux qui les voient faire et qui ne disent rien !
    Suite au prochain désastre industriel…..

  7. Usine à risque en plein coeur de ville ?
    Cette odeur a été sentie sur une zone allant de Paris jusqu’au sud de l’Angleterre. La distance entre les usines et les zones d’habitation a-t-elle une importance ? L’industrie, chimique ou autre, est faite par les hommes pour les hommes. J’espère qu’une grande partie des gens touchés par cet accident se poseront la question : en a-t-on vraiment besoin ?

  8. Cette nausée si fréquente sur Sotteville-lès-Rouen et rive gauche en général n’émeut personne, à moins qu’elle ne devienne parisienne…

  9. Ce qui se passe à Rouen est nocif à Paris et ailleurs.Ce qui se passe ailleurs nous est tout aussi nocif.Il n’y a pas de frontières pour la pollution.Nous sommes sur la même planète. Défendons la!

  10. en ce qui me concerne en tant que riverain je porte plainte aupres du procureur
    il ne passe pas une année sans que cela se produise les pompiers sont bien au courant

    j’invite tout le monde à faire de meme…

  11. Cet « incident » a beaucoup agité l’ensemble des sphères politiques, administratives,ecologiques, à partir de l’instant où la région parisienne a été touchée. Cependant des localités de l’Eure étaient déjà touchées depuis le début de l’après-midi.
    D’autre part nous sommes depuis plusieurs mois soumis à des nuisances mal odorantes émises par une « usine » de méthanisation installée au beau milieu de la campagne et des habitations sans que cela n’inquiète les autorités qui ont donné leur aval à cette installation.
    Il est vrai que ce ne sont que quelques dizaines de citoyens de seconde zone qui sont concernés par ces émanations de SH2 et autres gaz puants sans danger parait-il, jusqu’au jour où …..

  12. http://www.porterplainteenligne.fr/

    il faut porter plainte en tant que citoyen, pour « mise en danger de la vie d’autrui » contre lubrizol ET contre la préfecture qui n’a pas prévenu la population (Les Plans particuliers d’intervention (PPI) obligent à l’information des riverains).

    Nous sommes très nombreux à avoir eu des symptômes (psychologiques nous dit-on : de qui se moque-t-on ? : un enfant de 2 ans qui vomit toute la nuit, c’est psychologique ? et la toux bronchitique : c’est psychosomatique ?)

    Il ne faut pas hésiter à faire faire des certificats médicaux.

    Je ne comprends pas que les associations rouennaises n’aient pas invité la population à témoigner au sujet des symptômes et à engager des actions.

    Nous venons d’emménager à Rouen et sommes un peu étonnés de la passivité des habitants…

    Vous pouvez rejoindre le groupe « collectif plainte contre lubrizol ».

    et signer les pétitions :

    http://www.avaaz.org/fr/petition/Stop_a_lintox_informative_et_reelle/

    http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/lubrizol-corp-enqu%C3%AAtez-sur-les-odeurs-de-gaz-du-lundi-21-janvier-2013-lubrizol-rouen-mercaptan

  13. fiche toxicologique`

    Les signes observés lors des expérimentations sont : – dépressiondusystèmenerveuxcentralavec,auxfortes concentrations, un coma parfois convulsif qui précède la mort des animaux ; – augmentationdelafréquencerespiratoire,suivied’une dépression accompagnée de cyanose ; – paralysiemusculaireprogressive.
    Les troubles, lorsqu’ils n’entraînent pas le décès, persistent plusieurs jours.
    L’examen histologique des animaux les plus atteints révèle quelques lésions rénales, essentiellement tubu- laires, plus rarement glomérulaires. Le tissu hépatique est modifié de façon exceptionnelle.
    En plus de ces signes, une irritation des muqueuses se tra- duisant par un larmoiement et un écoulement nasal est observée. Le méthanethiol provoque une grave irritation respiratoire pouvant conduire à l’œdème aigu du poumon. L’étude du tissu pulmonaire révèle la présence de zones hémorragiques. L’action est voisine de celle du sulfure d’hydrogène.
    Lors des essais sur la peau et les yeux du lapin, l’irritation est d’intensité modérée et disparaît au bout de 24 à 48 heures.

    Chronique
    Les expérimentations connues sont peu nombreuses et concernent le méthanethiol et l’éthanethiol. Elles ne per- mettent pas d’évaluer une dose sans effet.
    Dans tous les cas, les signes restent mineurs et intéres- sent les lignées sanguines (anémie, diminution des glo- bules blancs). Une atteinte cardiovasculaire est rapportée avec l’éthanethiol.
    Toxicité sur l’homme [13 à 16] Aiguë
    Les alcanethiols dégagent une odeur caractéristique qui est ressentie par les individus à de très faibles concentra- tions. Malgré une accoutumance de l’odorat, ceci permet souvent de prévenir les accidents.
    La plupart des cas d’intoxication aiguë rapportés font suite à l’inhalation de méthanethiol. Les symptômes constatés sont une irritation pulmonaire (douleur thora- cique et toux), des nausées, vomissements et diarrhées, puis des troubles de conscience, une dépression respira- toire et une cyanose avec sulfhémoglobinémie ou méthé- moglobinémie (pouvant se compliquer d’hémolyse). Il est noté une sensibilité des sujets déficients en glucose-6- phosphate-déshydrogénase. Dans les cas les plus graves, l’irritation respiratoire peut conduire à un œdème aigu du poumon lésionnel. Une atteinte rénale transitoire peut ensuite apparaître.
    Les autres alcanethiols ont un effet similaire mais surve- nant à des doses plus élevées. Les signes observés se réduisent souvent à des céphalées, une asthénie, des nau- sées et des vomissements.
    Chronique
    Il s’agit essentiellement de manifestations liées à l’effet irritant des produits sur la peau et les muqueuses ocu- laires et respiratoires,

  14. Bonjour
    Juste non un jeu de mots ou une discussion sur les termes, mais que Lubrizol et consorts soit en milieu urbain ou en milieu rural, le problème reste le même. Certes depuis des décénnies, les politiques successives d’aménagement du territoire ont contribué en sus d’évolutions sociétales à la désertification des campagnes permettant ainsi la diffusion discrète de cochonneries et autres décharges enterrées ou non. Il faut faire attention à ne pas sous entendre qu’en milieu moins peuplé et donc rural ce serait moins grave …

  15. Pollution odorante …
    Qu’ en est-il de celles passées, présentes ou à venir qui n’ont aucune manifestation olfactive perceptible par l’ homme ???
    S’ il en était besoin, le capital confiance en nos autorités de veille ou non et a forciori dans l’ industrie est réduit à néant.

  16. Je ne suis ni médecin, ni toxicologue ; je ne connais pas le site de Rouen de Lubrizol (à la différence de celui d’Oudalle) ; je ne suis pas familier de la synthèse de dialkyldithiophosphate de zinc qui y est mise en oeuvre.
    En revanche, pour avoir participé à la conception (notamment sur le plan du traitement des effluents), la construction et le démarrage d’une unité de méthanethiol (ou méthylmercaptan), je pense avoir une certaine expérience de ce produit, ainsi que de l’hydrogène sulfuré, qui est la matière première de sa synthèse.
    Je partage la perplexité exprimée par M. Picot dans le Nouvel Observateur quant à la nature du dégagement gazeux : classiquement, la synthèse des dialkyldithiophosphates de zinc s’effectue à partir de pentasulfure de phosphore et s’accompagne d’un dégagement d’hydrogène sulfuré, qui est normalement capté pour neutralisation ou incinération ; il est difficile d’imaginer comment du méthanethiol (qui comporte une liaison carbone-soufre) se serait formé par décomposition accidentelle de produits qui n’en comportent pas. Mais encore une fois, je ne connais pas la synthèse précisément mise en oeuvre par Lubrizol.
    Par ailleurs, je ne vois pas quel aurait été l’intérêt pour Lubrizol de travestir l’hydrogène sulfuré en méthanethiol : contrairement à ce que pense M. Picot (et aux discours rassurants des autorités), le méthanethiol est tout aussi dangereux que l’hydrogène sulfuré ; d’ailleurs, sa VME (valeur limite d’exposition en milieu professionnel, sur 8 heures) est plus basse que celle de l’hydrogène sulfuré ; il possède également la propriété d’inhiber le nerf olfactif ; nous le considérions même comme plus dangereux, notamment du fait que les gens n’ont pas peur de son odeur, à cause de sa ressemblance avec celle du tétrahydrothiophène, qui sert à odoriser le gaz naturel distribué par GDF et qu’ils ont le réflexe d’inhaler plus profondément, comme pour identifier l’origine de la fuite.
    La seule raison d’un mensonge à ce sujet serait de faire passer un défaut de maîtrise d’une émission permanente pour un dégagement accidentel provenant d’une réaction secondaire hautement improbable.
    Il y a une différence entre les odeurs épouvantables de l’hydrogène sulfuré et du méthanethiol : le premier sent l’oeuf pourri, le second plutôt le chou pourri.
    Heureusement, les teneurs au niveau du sol semblent avoir été suffisamment faibles pour qu’il n’y ait pas d’intoxication aigüe, mais les personnes qui ont été prises de nausées et de vomissements (qui n’ont rien de psychosomatique) devraient se faire suivre, notamment sur le plan hépatique.

  17. #1, 4 : vous avez tout à fait le droit de porter plainte contre qui que ce soit, y compris Lubrizol

    #3 : exact à ce que je sais, mais je n’habitais pas encore en normandie

    #5 : « surréaliste, le match Rouen/Marseille est reporté… » S’il n’avait pas été reporté, n’aurait-on pas dit ‘situation surréaliste, le match est maintenu « ?

    #6 « car il s’agirait de methanethiol’…. première remarque : mercaptan est le nom d’une famille de produits (en chimie on parle d’une fonction), et non pas d’un produit donné: le methanethiol est un mercaptan, mais tous les mercaptans ne sont pas du méthanethiol.
    2de remarque: sur quoi se base l’affirmation selon laquelle il s’agit de « méthanethiol » ? pure spéculation à ce stade.
    au fait, voir malgré tout http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9thanethiol . Et arrêtez de manger des noix 🙂

    #7 « a t on besoin de l’industrie chimique »… si tu arrêter de manger, de regarder la télé, d’écouter ton lecteur MP3, de te soigner, de t’habiller, de te déplacer (en voiture, en vélo, à pied avec des chaussures aux pieds), de nettoyer chez toi, d’habiter dans une maison et non pas dans une caverne, si tu acceptes de sentir le bouc (haro sur les déodorants), de faire des gosses à la pelle (préservatifs en latex, pilule = d’horribles produits chimiques) la réponse est clairement ‘oui, on peut se passer de l’industrie chimique’… 🙂 🙂

    #14 : « Lubrizol en milieu urbain ». à rapprocher du communiqué EELV:  » L’usine Lubrizol est, rappelons-le, située en limite de FUTUR écoquartier Flaubert ! ». Futur… cherchez l’erreur.. on n’est pas ici dans une situation Poule/Oeuf, qui était là le premier….

    #16 : Le Dr Picot parle d’impossibilité de création de mercaptan (R-SH, R étant un radical organique, donc Carboné) car il pense que le milieu réactionnel ne contient pas de Carbone, seulement du Zinc, du Phosphore, de l’Oxygène et du Soufre. Le terme « zinc dithiophosphate »,utilisé par simplicité dans l’industrie du lubrifiant est en effet trompeur, faisant penser à un produit entièrement minéral. Ces produits sont en fait des Zinc DIALKYLS dithiophosphate de Zinc, contenant donc des chaines carbonées, sans compter qu’il est probable que dans le processus de fabrication il y ait de l’huile minérale (distillat de pétrole) ajoutée. (http://en.wikipedia.org/wiki/Zinc_dithiophosphate)
    Ils ne comporteraient pas de liaisons Carbone-Soufre, mais ne pas oublier que dans une décomposition, éventuellement thermique, des réactions chimiques se produisent – la création de mercaptan ne parait parait pas impossible, et semble prouvée par l’odeur caractéristique des produits relargués…

    Pour finir: nous avons été exposés pendant quelques heures à un produit puant, écoeurant, – qui, comme tout produit, possède une certaine toxicité (comme l’alcool de votre Pommard ou Saint Emilion). Il est clair que l’industriel et l’administration nous doivent des explications, et des mesures pour éviter la récurrence. Cependant… Nous marchons tous dans nos villes, au milieu de milliers de voitures qui dégagent,365 jours par an, entre autres joyeusetés, du SO2… valeur limite d’exposition (MAK)de SO2: 0.5 ppm. du Méthanethiol: 0.5 ppm

  18. Rejoignez notre page sur Facebook et devenez partie civile:

    Association Plainte contre Lubrizol

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