LE soutien d’Eva JOLY aux salariés de PETROPLUS de Petit-Couronne

Eva JOLY a rencontré ce mardi 10 janvier 2012 l’intersyndicale et les salariés de PETROPLUS avec la délégation Europe Ecologie – les Verts de Haute-Normandie.

Eva Joly, candidate EELV à la présidentielle rencontrait hier matin l’intersyndicale de la raffinerie Pétroplus au côté de la délégation d’Europe Ecologie – Les Verts de Haute-Normandie réunissant Claude Taleb (conseiller régional EELV), Jean-Michel Bérégovoy et Pierre Louvard (élus EELV de Rouen), Myriam Toulouse, (porte parole EELV 76) et Claire Lutz (candidate aux élections législatives).

En apportant tout son soutien aux salariés en grève de la raffinerie, Eva Joly a abordé avec eux l’avenir du site.

Pour le raffinage en France

Eva Joly a défendu le raffinage du pétrole en France devant l’intersyndical de la raffinerie Pétroplus.

« Aussi longtemps qu’il y aura des moteurs à explosion et une industrie pétrochimique nous aurons besoin de raffineries en France », a-t-elle déclaré.

Eva Joly se positionne pour que les produits pétroliers soient raffinés « sur place » plutôt qu’ils passent « leur temps à traverser les océans ».

Toutefois elle a rappelé que « Nous, écologistes, nous menons une lutte pour qu’on roule moins en automobile, qu’ily ait plus de covoiturage, et plus de transports en commun » et que « la réduction de la capacité de raffinage était inéluctable ».

Ainsi, la candidate écologiste prône une « reconversion » des salariés qui permettrait de garder les compétences en France.

Pour une taxe européenne des produits raffinés importés

 Eva Joly a ajouté que les écologistes défendaient, comme l’intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, la création d’une taxe européenne sur les produits raffinés importés de pays « qui ne respectent pas le droit syndical et les règles environnementales ».

Pétroplus, une entreprise « opaque »

Eva Joly a dénoncé Pétroplus, entreprise opaque, qui a son « siège à Zoug, ville suisse de 20.000 habitants et de 200.000 entreprises, où il est très difficile de connaître la véritable identité des actionnaires parce qu’ils se cachent dans un paradis fiscal ».

Elle n’épargne pas pour autant l’entreprise Shell qui selon elle, a « cédé la raffinerie de petit Couronne à Pétroplus en 2008 afin de se dédouaner de ses responsabilités sociales et environnementales. L’entreprise Shell représente 30 milliards de résultats nets par an, elle pourrait donc prendre à sa charge les plans sociaux et la dépollution du site, notamment celle de la nappe phréatique ». Ainsi la candidate Eva Joly appelle le gouvernement à contrainte Shell à assumer ses responsabilités. 

100 % pour la grève

Rachetée en 2007 par Pétroplus à Shell, la raffinerie de Petit Couronne doit faire l’objet d’une «reconfiguration » qui pourrait se conclure par l’arrêt de la fabrication d’huiles et la suppression de 120 des 550 emplois du site. Pour pouvoir reprendre son activité l’entreprise doit trouver 1 milliard d’euros.

Les salariés défendent la sauvegarde de notre indépendance énergétique ce qui permet le maintien de 4 à 5 millions d’emplois en France.

Ils défendent le principe de la co-génération qui permet de diminuer de 20 à 30 % la pollution de l’air et d’autant le coût énergétique. 

Réunis ce mardi midi en AG – comme tous les jours – les salariés ont voté à 100% pour la continuation de la grève, le maintien des stocks à l’intérieur de l’usine et une action « choc » organisée en commun avec d’autres syndicats de la région.

 Une action commune est prévue le 18 janvier avec les salariés de M-Real, l’usine d’Alizay qui accueillera vendredi Eva Joly. Elle y rencontrera les salariés et présentera le « Pacte sur l’emploi » d’Europe Ecologie Les Verts.

 

 

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